Galère sexo #3 : SOS baisse de libido !

Le désir sexuel fluctue naturellement tout au long de la vie en fonction des hormones, de notre rythme de vie, des évènements que l’on traverse et de l’état de notre relation. La baisse de libido n’est donc ni anormale ni pathologique.

Mais, quand le désir chute pendant une période jugée trop longue (par soi même ou suite à la pression des partenaires), des questions et des doutes peuvent survenir, c’est bien normal.

Alors, on essaie de faire le point pour comprendre comment prendre soin de son désir sexuel.

Pour mieux accepter et, peut-être, agir sur son désir, il est nécessaire de COMPRENDRE ce qui peut rentrer en jeux dans les dynamiques de désir.

Pourquoi j’ai le désir dans les chaussettes ? 🤔

Il existe tout un tas de facteurs physiques et psycho-émotionnels. Dans un premier temps, et pour se rassurer, un bilan endocrinien et un Check-up médical peuvent être effectué pour éliminer toute explication pathologique de cette chute de désir.

Mais, dans la majorité des cas la libido fluctue naturellement, tout au long de la vie. Si la baisse se prolonge et est la source de souffrance, c’est intéressant de passer en revue les multiples facteurs pouvant avoir un impact

Faire l’état des lieux de son état général

1 👉 Comment va mon moral ?

Et oui, tout simplement, si tu traverses une baisse de régime général, c’est normal que ce ne soit pas exactement la fête du slip non plus. Dans ce cas, il est peut-être nécessaire de prioriser ton bien-être, la consultation d’un·e pro de la santé mentale et de mettre en place les stratégies pour

2 👉 Est-ce que j’ai envie d’avoir envie (pour moi) ?

Ne pas avoir envie de sexualité c’est ok !

Cela devient un « problème » lorsque le désir nous manque. Qu’est-ce que j’entends par manque ? Par exemple lorsqu’on a envie de retrouver la sensation d’avoir follement envie de quelqu’un, de sentir l’excitation monter, de créer des scénarios érotiques qu’on aimerait réaliser, de sentir la tension sexuelle s’installer avec une personne, de désirer voir et sentir le corps nus de l’autre, etc.

Si tout cela ne te manque pas, les problématiques sont peut-être plus de l’ordre des injonctions sociales et relationnelles. Les doutes ne viennent pas directement de soi, mais de l’entourage qui prône une sexualité intensive et qui l’utilise, à tort, comme indicateur de bien-être personnel et des relations. Mais, non, la sexualité n’est pas un indicateur de réussite de relation.

Si la sexualité ne te manque pas, c’est ok. C’est peut-être une période, c’est peut-être pour plus longtemps.


C’est quoi l’asexualité ? C’est une orientation sexuelle à part entière. C’est l’absence de désir sexuel, elle peut aussi entraîner une absence de désir de masturbation. L’asexualité n’exclut pas l’envie d’avoir des relation amoureuses et romantiques, mais celles ci ne nécessitent pas de sexualité pour être pleinement satisfaisantes. L’asexualité n’est pas une souffrance pour la personne asexuelle à qui la sexualité ne manque pas (par définition) mais les injonctions de la société a avoir une sexiualité et la pression des partenaires dans les relations peuvent induire une souffrance !


3👉 Est-ce que j’ai le temps et l’énergie pour la sexualité, actuellement ?

On a parlé de moral, peut-être qu’il va bien mais peut-être que tu es quand même super occupé·e voir totalement débordé·e par ton rythme de vie et tes projets.

La sexualité c’est une vraie activité, pour en avoir envie il faut du temps et de l’énergie à y accorder. Si, l’emploi du temps est déjà plein à craquer entre le travail, les tâches domestiques et les préoccupations du quotidien, ta batterie est peut etre déjà à plat.

Si tu as envie de retrouver une place pour ton désir dans tout ça, il faut donc prioriser. Pour trouver du temps pour te caresser, avoir un moment de sensualité (et pas forcément de sexualité) solo ou avec ton·ta·tes partenaires, tu peux le ritualiser. C’est à dire trouver un créneau, fixe ou non, qui sera noté dans ton emploi du temps et qui passera avant les courses, le ménage ou la finalisation de tel dossier. Cela implique certainement de déléguer certaines choses, crois moi, c’est possible ! Un rdv bien-être, incontournable de ta semaine. Tu le mérites bien non ?

Faire l’état des lieux de son état sexuel

1👉 Est-ce que ma sexualité actuelle me satisfait ?

Pour faire une métaphore : quand on sait d’avance que le film est pas ouf, on est pas super motivé·e pour aller au ciné. Et après s’être coltiné un paquet de navets, on finit par se dire qu’on est pas un·e fan du cinéma !

Dans la sexualité, c’est un peu pareil, si on s’ennuie, le désir baisse et finit par s’étioler si on trouve pas d’alternatives pleinement satisfaisantes.

2 👉 Est-ce que j’ai envie de me masturber ?

Si oui, quels sont les stimulations, les supports ou les imaginaires érotiques qui déclenchent cette envie ? Sont-ils présents dans ma vie sexuelle actuelle ?

Parfois, la sexualité solitaire peut-être épanouissante et suffire à son bien-être. Parfois, elle est un frein à développer sa sexualité avec ses partenaires, et c’est là qu’il peut y avoir des difficultés.

3 👉Est-ce qu’il y a d’autres forme d’intimité qui me font plus envie que la sexualité ?

Les échanges intimes ne sont pas toujours sexuels ! Les caresses, les câlins, les siestes ensemble et l’affection sous toutes ses formes sont parfois la priorité. Tu es peut-être en carence de contact humain et d’attentions qui prendraient soin de toi. La sexualité passe alors au second plan. Souvent, en retrouvant une richesse d’affection, le désir revient. Le secret est d’y aller par étape pour répondre à tes besoins.

Faire l’état des lieux en couple

Lorsqu’un écart de désir se fait ressentir, c’est au couple de réagir. Ce n’est donc pas seulement celui ou celle qui a une baisse d’envie qui doit trouver une « solution ». Car, personne n’a un problème, mais, si les difficultés se font ressentir, les souffrances exprimées par chacun des partenaires sont légitimes — et il est possible d’y remédier !

1👉 Est-ce que j’ai du désir pour d’autres partenaires ?

Cela veut dire que le désir n’est pas mort mais qu’il opère sous d’autres formes et à travers d’autres personnes.

NON, cela ne veut pas dire que tu n’aimes plus ton·ta partenaire ! Mais cela pousse à s’interroger sur ce qu’il faudrait ajouter, modifier, enrichir, enlever à la relation actuelle pour raviver la flamme du désir.

2👉 Est-ce que je me sens pleinement aligné·e et en phase avance mon·ma partenaire ?

Même les mini conflits du quotidien, lorsqu’ils s’accumulent, peuvent devenir de véritables extincteurs de la flamme. Rediscuter de l’organisation du quotidien, prendre du temps en solo, déléguer certaines inititiatives de couple, revoir le rythme et l’hygiène de vie — tout cela a un impact sur le désir. On en discute en consultation de couple.

3👇 Est-ce que la routine me lasse ?

Ici, on en revient à la satisfaction. Même si c’est notre film préféré, après l’avoir vu 37 fois, on a moins envie d’appuyer sur play. Cette insatisfaction se travaille avec de la connaissance de soi et de la communication !


Toutes ces questions sont des pistes de réflexions pour explorer les astuces nécessaires pour prendre soin de son épanouissement sexuel. Pour y réfléchir et soulever encore de nouvelles pistes pour relancer l’envie, c’est en consultation que ça se passe !

Tu te questionnes et tu te sens en berne ? On en discute en consultation pour faire le point sur ce qui rallumerait la flamme en toi. Lorsque le couple en pâtit, c’est en consultation de couple que c’est le mieux d’agir.

Comme je le dis toujours : SEXCARE IS SELFCARE !

Je suis Emma Puech Hélin, sexologue spécialisée dans l’accompagnement des personnes atteintes de douleurs vulvaires et /ou de vaginismes et co-fondatrice de l’association Vulvae Fondation Santé.

Je consulte en cabinet à Paris (20) et en visio. Je serais ravie de te rencontrer pour composer, avec toi, l’accompagnement vers ton épanouissement. 🩵

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